Vendredi de la 7ème semaine du Temps Pascal

C'est une scène à savourer lentement. L'évangile selon saint Jean résume ce qui a probablement été une longue matinée de conversation entre Jésus et Pierre.

Quand je me suis ridiculisé, je déteste qu'on me le rappelle. Jésus, avec son triple interrogatoire, rappelle à Pierre sa triple trahison – le souvenir le plus douloureux qu'on puisse imaginer.

Mais il le fait avec douceur. 

Pierre a aimé Jésus avant sa trahison ; il l'a aimé plus profondément par la suite. Cela a conduit non seulement à la déclaration d'amour émouvante de Pierre, mais aussi à sa confirmation en tant que chef de l'Église. Il peut guider d'autres avec responsabilité, car il sait qu'il est un pécheur. Il ne se fait pas d'illusions sur lui-même.

Beaucoup de gens répètent souvent dans la prière : « Seigneur, tu sais que je t'aime ». C'est une prière humble, car nous avons souvent le sentiment de ne pas être à la hauteur de l'appel de Dieu ou de la bonté de l'amour que nous recevons dans la vie. 

Nous pouvons ressentir la honte que Pierre a ressentie en regardant son histoire de reniement de son ami Jésus. 

Mais Dieu regarde le cœur et voit ce que nous aimerions être, ainsi que ce que nous avons fait dans la vie. Prier, c'est exactement consacrer notre temps pour être conscient que Dieu regarde dans nos cœurs et nous aime pour ce que nous sommes.

Être disciple de Jésus, c'est souvent se faire poser la question « M'aimes-tu ? », ce n'est pas que Jésus doute de nous, mais il veut que nous soyons conscients de comment nous exprimons cet amour. Je me pose des questions : Qu'est-ce que j'ai fait pour le Christ ? Qu'est-ce que je fais pour le Christ ? Qu'est-ce que je vais faire ? Comment est-ce que j'aime mon Seigneur ?

Pierre se rend compte qu'on lui confie de plus en plus la responsabilité du troupeau. Comment accepter ma responsabilité croissante en tant que disciple ?