Solennité de l'Ascension du Seigneur

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 16-20)

Aujourd'hui, c'est la solennité de l'Ascension du Seigneur.

Mais avant l'ascension de Jésus vers son Père, il y a eu bien d'autres ascensions : des ascensions ratées.

Avant que le Fils de Dieu n'adopte la nature du Fils de l'Homme, l'image de « l'ascension – la montée » servait dans les Écritures à décrire l'orgueil humain, qui s'approprie à tort l'égalité avec Dieu lui-même.

Parmi ces histoires d'humiliation et de déclin causés par le pillage des qualités divines et leur attribution à soi-même, la plus célèbre est la description de la construction de la tour de Babel.

On connaît également l'image de l'ascension ratée que le prophète Isaïe a proposée dans sa moquerie du roi assyrien : « Comment ! Tu es tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es renversé à terre, toi qui faisais ployer les nations, toi qui te disais : ‘J’escaladerai les cieux ; plus haut que les étoiles de Dieu j’élèverai mon trône !’ » (Is 14,12-13).

Dans sa conversation avec Nicodème, le Seigneur Jésus a expliqué que lui seul a le pouvoir de véritablement monter au ciel : « Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme ». (Jn 3,13).

Jésus – bien qu'égal au Père éternel, à qui le ciel appartient par nature – traversait sa vie humaine d'une manière exactement opposée à celle des prodigues susmentionnés. Jésus a adoré son Père entièrement et humblement, « devenant obéissant jusqu'à la mort, et la mort sur la croix » (Ph 2,8). Il a montré comment seul Dieu peut être mis à la première place, même dans une situation si terriblement déformée par les péchés humains, comme cela se réalisa pour lui au Calvaire : « Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2,8).

Oui, en effet, toute autorité dans le ciel et sur la terre a été donnée à Jésus, comme nous le lisons dans l'Évangile d'aujourd'hui. Mais voyons tout de suite quel est l'acte principal de cette puissance suprême de notre Seigneur : « C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2,9). Ainsi, la toute-puissance de notre Sauveur est la puissance de l'amour, si doux qu'on ne le remarque peut-être même pas.

Et pourtant, le pouvoir des rois les plus puissants du monde n'est rien comparé à celui de notre Sauveur. Leur trésor et leur puissance disparaîtront, mais le Seigneur Jésus est – déjà maintenant – assis à la droite de son Père Tout-Puissant : son humanité glorifiée participe pleinement à la perfection de Dieu, même en ce moment. Il participe parfaitement à l'amour du Père éternel, et il partage son omnipotence et son omniprésence. C'est pourquoi, bien qu'il soit assis à la droite de son Père, Jésus peut vraiment être avec nous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

Jésus est avec nous, qu'avec son puissant amour il veut nous amener tous à son Père. Une fois descendu sur terre, et après avoir accompli sa mission, Jésus est monté au ciel dans sa nature humaine glorifiée. C'est ainsi qu'il a amené tous ceux qui sont son Corps et son Église au ciel avec lui.

Basé sur une réflexion du frère J. Salij

***

À l'occasion de cette solennité de l'Ascension du Seigneur, nous vous présentons la version dominicaine traditionnelle de l'officium de la messe de l'Ascension en chant grégorien. 

Il s'agit d'un nouvel enregistrement de nos frères Stefan Ansinger et Alexandre Frezzato du couvent St-Hyacinthe, qui ont fondé la chaîne YouTube OPChant.

Une transcription du latin et une traduction française suivent la vidéo.

 

Transcription du latin :

Viri Galilaei, quid admiramini aspicientes in caelum? Alleluia. Quemadmodum vidistis eum ascendentem in caelum, ita veniet, Alleluia.

Versus: Cumque intuerentur in caelum euntem illum, ecce duo viri astiterunt juxta illos in vestibus albis...

Traduction française : 

Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Alléluia. Il viendra, tout comme vous l'avez vu aller au ciel. Alléluia. 

Verset : Et tandis qu'ils regardaient fixement vers le ciel, pendant qu'il montait, voici que deux hommes se tenaient près d'eux en vêtements blancs...

L'Ascension, Gustave Doré, 1879 (Wikipédia)

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