Samedi de la 9ème semaine du Temps Ordinaire
Les veuves sont mentionnées dans les deux parties de ce passage de l'évangile. Elles représentent les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables de la société. Mais ceux qui « dévorent les maisons des veuves », qui multiplient leurs souffrances, peuvent se pavaner en public, voire prier en public, en cherchant à être honorés. Une telle hypocrisie est détestable pour Jésus.
Puis Jésus voit une pauvre veuve mettre ses dernières piécettes de monnaie (« tout ce qu'elle avait pour vivre ») dans le trésor du temple. Il est stupéfait et oppose sa générosité à la disposition (pas nécessairement mauvaise) des riches qui font de grandes offrandes « de leur abondance ». Implicitement, il peut critiquer les autorités religieuses pour la pression qu'elles exercent sur les gens afin qu'ils se séparent de ce qu'ils ne peuvent pas se permettre.
Les honneurs et les titres sont durement pointés du doigt dans les évangiles. Les rechercher est en contradiction avec le chemin à la suite de Jésus. Chercher l'attention pour soi-même n'est pas la voie qu'il suit. Dans la Passion, il devient « personne », le serviteur de tous, la personne au bas de la pyramide humaine.
La pauvre veuve, qui aurait été méprisée en tant que telle, est en fait le modèle du disciple. Ce que la veuve a donné peut sembler insignifiant pour beaucoup du point de vue de la quantité. Elle est louée pour sa générosité totale, qui lui a permis de donner tout ce qu'elle avait, et pas seulement ce qui était en plus.
Jésus proclame que la femme qui a donné au temple ses deux petites pièces de cuivre a donné plus que tous les riches. Il s'agit d'un résumé très concret de tout l'Évangile : Dieu regarde le cœur. Pour lui, l'important est notre disposition à donner généreusement.
Nous considérons l'amour comme spontané, aussi un commandement d'amour nous semble-t-il étrange au premier abord. Étant faits à l'image de Dieu qui est amour, avec des cœurs d'amour, nous avons le désir et la capacité de développer ce don. Mais nous sommes fragiles, avec des tendances égoïstes pour suivre notre propre voie. Le véritable amour est une décision qui répond généreusement même lorsque nous n'en avons pas envie.
Est-ce que je mesure ma valeur par ma réussite extérieure, ou suis-je libre de regarder mon cœur et prêt à être généreux, même dans ma pauvreté ? Je demande à Dieu de m'aider à me regarder et à regarder les autres comme il nous regarde.
Kommentare und Antworten
Sei der Erste, der kommentiert