Samedi de la 4ème Semaine du Temps Pascal

« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 7-14)

Nous voyons dans ce passage comment Philippe frustre Jésus, (comme l'a fait Thomas dans le passage précédent, qui n'est pas dans le lectionnaire). Lent à comprendre, Philippe suscite une réprimande de la part de Jésus, certes douce, mais aussi quelque peu exaspérée : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! »

Les paroles de Jésus à Philippe sont étonnantes. On pourrait dire que c'est le point culminant de l'évangile de Jean, et même du Nouveau Testament dans son ensemble. « Celui qui m’a vu a vu le Père ». Jésus n'est pas simplement un saint homme, ou un prophète, ou un ange ressemblant à Dieu : il est l'image du Dieu invisible, l'autoportrait de Dieu.


Le Père est « en » Jésus, tout comme Jésus est « dans » le Père. C'est une présence qui donne du pouvoir ; elle permet à Jésus d'accomplir de grandes œuvres et nous permet d'accomplir des œuvres encore plus grandes. Et pourtant, alors même qu'il parle, Jésus sait qu'il doit être livré : il doit être torturé, maltraité et exécuté. Son pouvoir se manifeste à travers une vulnérabilité totale.

En ces termes, nous sommes nous-mêmes invités à participer à la vie et à l'œuvre de Dieu ; à partager la vie de Dieu, à faire ce que Dieu fait. Le discours de la Cène dans l'évangile selon Saint Jean parle de notre initiation, de notre aspiration à la divinité : en tant qu'enfants, en tant qu'amis de Dieu et ici, en tant que collaborateurs de Dieu.

Statue de l'apôtre Philippe dans l'archbassilique de Saint-Jean de Latran, Giuseppe Mazzuoli, 1711 (Wikipedia)

Kommentare und Antworten

×

Name ist erforderlich!

Geben Sie einen gültigen Namen ein

Gültige E-Mail ist erforderlich!

Gib eine gültige E-Mail Adresse ein

Kommentar ist erforderlich!

Google Captcha ist erforderlich!

You have reached the limit for comments!

* Diese Felder sind erforderlich.

Sei der Erste, der kommentiert