Samedi de la 3ème Semaine du Temps Pascal

Il n'y a probablement pas d'autre page de ce type dans les évangiles.

Nulle part ailleurs il n'est dit avec autant de force que Jésus ne cherche pas des disciples pour lui-même. Il veut nous donner la vérité, et finalement, il veut nous donner sa propre personne.

Avec beaucoup de gentillesse et de patience, le Seigneur a révélé la vérité du salut. Mais lorsque les gens ne voulaient pas accepter sa vérité, il ne les flattait pas et n'adaptait pas ses enseignements à leurs goûts, mais il regardait plutôt avec douleur comment ils s'éloignaient de lui, car ils s'éloignaient de leur salut.

« Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » – tant de ses disciples ont réagi exactement de cette façon à la promesse dont il veut nous nourrir par son corps et son propre sang.

De même, tant de gens sont opposés à l'enseignement de Jésus selon lequel, pour entrer dans la vie éternelle, il faut prendre sa croix et le suivre. Pour beaucoup, il est difficile et insupportable d'apprendre ce devoir d'aimer ses ennemis. Beaucoup ne peuvent pas accepter l'interdiction du divorce par Jésus.

Lisons bien tout ce sixième chapitre de l'Évangile de Saint-Jean.

Le Seigneur Jésus a expliqué avec beaucoup de patience son intention de nous accorder l'Eucharistie. Cependant, cet enseignement a scandalisé la plupart de ses disciples, de sorte qu'ils ont commencé à s'éloigner de lui.

Jésus ne les a pas arrêtés. Il a seulement dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » C'est comme s'il voulait annoncer : « Je ne changerai pas la vérité du salut parce que certaines personnes ne l'aiment pas ».

Et le Seigneur a donné une explication extrêmement importante sur le fait que certains d'entre nous ne peuvent pas s'ouvrir à ses enseignements.  « Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas », dit Jésus à ses disciples.

Saint Augustin, en commentant ces mots, rappelle les paroles du prophète Isaïe : « Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas » (Isaïe 7,9 ; Augustin, conférence n° 40). 

Oui, parce que pour être ouvert à l'interdiction du divorce par le Seigneur Jésus, à son commandement d'aimer ses ennemis, à son enseignement sur l'Eucharistie ou à la promesse de la future résurrection – il faut d'abord vraiment croire en Lui.

Prenons également en considération le comportement exemplaire de l'apôtre Pierre dans une situation où le nombre de disciples ne représente plus qu'un petit groupe.

« Voulez-vous partir, vous aussi ? » – a demandé le Seigneur Jésus à ceux qui sont restés avec lui.

« Seigneur, à qui irions-nous ? » –  Pierre répondit –  « Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu ».

Basé sur une réflexion du frère J. Salij