Samedi dans l'Octave de Pâques

« ... ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité » (Mc 16,15)

« Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire ». (Marc 16, 11)

Il est parfaitement logique, sur le plan humain, de rejeter l'affirmation que Jésus-Christ est ressuscité des morts.

Un cas particulièrement célèbre de la résistance à la foi en la résurrection est l'incrédulité de l'apôtre Thomas. Et encore on a lu pendant cette semaine que les disciples qui voulaient fuir à Emmaüs n’étaient pas empêché dans leur fuite par des rumeurs à Jérusalem que Jésus était ressuscité.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, le Seigneur Jésus reproche à tous ses disciples leur « manque de foi et la dureté de leur cœur parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité » (Mc 16,15).

Mais nous n’avons pas oublié que les disciples croyaient déjà longtemps avant Sa mort que Jésus est le Messie et le Fils de Dieu. Ils étaient fascinés par ses enseignements et ils ont vu de près ses miracles. Peu de temps avant sa crucifixion, ils furent les témoins de la résurrection de Lazare après quatre jours dans le tombeau.

Il est vrai que leur foi s’est écroulée au cours des évènements du Vendredi saint. Mais il y avait quand même ces expériences sur lesquelles cette foi pouvait être reconstruite.

Le Seigneur Jésus réprimande ses disciples, probablement, parce qu’ils ont réagi avec de l’incrédulité à la première nouvelle de sa résurrection.

Et ici, il faut faire la distinction entre l'incrédulité et la critique. La critique est un don de Dieu qui nous protège de l'ouverture naïve à quelque chose qui ne mérite pas la foi. Cependant l'incrédulité est une fausse certitude qui consiste paradoxalement à croire que la vérité et la puissance de Dieu ne dépassent pas notre imagination.

Les disciples ont vu Jésus sur la croix ; certains ont vu comment il a été transpercé, après sa mort, par une lance. Par conséquent, ils ont répondu à la nouvelle de sa résurrection avec de l’incroyance. Ils étaient remplis d’une fausse certitude – une croyance rationnelle purement humaine, une confiance en eux-mêmes – selon laquelle il semblait absolument impossible que Jésus soit ressuscité.

Rappelons-nous que les Juifs du livre de l’Exode ont répondu au message de Moïse d’une manière comparable. Ils ne croyaient pas vraiment que Dieu lui-même voulait les libérer de l’esclavage en Égypte (Ex 6, 9-9). Ils pensaient qu’ils savaient mieux que Moïse. Ils savaient qu'il n'y avait pas de pouvoir qui pourrait les sortir des mains de leurs maîtres.

Et nous pouvons noter une structure très similaire dans l'incrédulité de ces chrétiens de nos jours qui ont du mal à croire à la résurrection de la chair à la fin du temps ou au jour du jugement. Le fait qu’un tel évènement dépasse complètement leur imagination est plus significatif pour eux que le fait que Dieu, qui Lui-même nous a promis la résurrection de nos corps, est à la fois complètement fidèle et tout-puissant.

En fait l'Apôtre Paul montre avec une grande clarté que notre foi en la résurrection du Christ est liée à notre foi en notre propre résurrection. Si nous ne croyons pas en notre propre résurrection, un jour, nous sommes en train de rayer tout le sens de la foi chrétienne.

Il est écrit dans la Première Lettre aux Corinthiens au chapitre 15 :

 En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité le Christ. Alors si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ; Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. 

En ce temps de Pâques, ne soyons pas des victimes de l'incrédulité. Admettons enfin que le plan de Dieu surpasse notre compréhension et confions-nous au Créateur de l’univers. Alors nous serons effectivement ressuscités en esprit, tout comme nous espérons un jour d’être ressuscités physiquement comme le Christ.

Basé sur une réflexion du frère J. Salij

Jésus apparaissant à ses disciples sur la mer de Galilée, Julius Schnorr von Carolsfeld, 1856. Wikipédia.

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