Sainte Famille

Aujourd’hui, dimanche dit de la « Sainte Famille ». Curieuse appellation qui pourrait évoquer dans notre univers déraciné de ses souches chrétiennes la « Sainte Famille » de Friedrich Engels ou « La Sagrada Familia » de l’architecte Gaudi. Il est aussi vrai qu’il ne manque pas d’exégètes voir de théologiens qui se fatiguent à ressasser que le trio de Nazareth formé par un enfant tiraillé entre deux pères et une mère qui enfante de façon très originale n’a rien de commun avec la famille chrétienne classique dont il devrait être le modèle. Plus proche, disent-ils, des familles recomposées ou de celles de parents homosexuels.

La famille biblique va bien au-delà de ces regroupements modernes. Elle promeut entre les personnes une communauté de vie qui devrait durer jusqu’à la mort et même au-delà. L’humain véhicule un germe d’éternité que seule la relation fait éclore et épanouir. Le maître mot de la famille n’est pas engendrer, mais vivre ensemble. Ce que témoignent de vieux couples qui découvrent et cultivent l’amitié sur le tard, longtemps après la saison des amours.

Ce qui se vérifie pour la famille « naturelle » devrait valoir aussi pour la famille religieuse.