Roses du sable : le journal oublié d’un curé du désert

Qui donc m’a rappelé le souvenir du Père Raphaël Deillon, un Franco-Suisse dont les racines helvétiques sont gruyériennes ? Son livre, Des roses dans le sable, a été édité aux Éditions Saint-Augustin en 2001, il y a donc bien longtemps.

Je crois n’avoir jamais rencontré ce prêtre des Hauts Plateaux algériens. Je me souviens seulement qu’il a failli perdre sa vie à Gardaïa au cours de la guerre civile qui opposait le GIAD à l’armée gouvernementale.

Le voici aujourd’hui provincial des Pères Blancs de Suisse. J’ai bien connu ce groupe religieux lors de mon séjour au Rwanda. Ce sont les fils du cardinal Lavigerie, fondateur des « Missionnaires d’Afrique ». Aujourd’hui, ces religieux d’origine occidentale ont quasi disparu du paysage des Grands Lacs, ou sont alors remplacés le plus souvent par des « Pères-Blancs Noirs » dont certains missionnent maintenant sur nos terres dépourvues de prêtres. J’ai gardé le souvenir de plusieurs qui me furent des aides et de bons conseillers. Ils reposent maintenant dans la paix de Dieu.

Au Rwanda, le ministère pastoral des Pères Blancs fut souvent entravé par les querelles ethniques, sans parler du génocide. Sans qu’ils furent engagés dans ce processus meurtrier, on les accusa de complicité. Je m’abstiens de citer les noms de personnes qui ont souffert de cette calomnie.