Ne plus pouvoir communier… ?

Un mot pour aujourd'hui du frère Michel Fontaine

Nous le savons l’être humain est un être de désirs. N’ayons pas peur de ce mot car il appartient aussi au registre de la foi et de la spiritualité.

On parle de communion de désir ou de communion spirituelle pour exprimer un acte comme le rappelle Saint Thomas d’Aquin qui « consiste dans un ardent désir de recevoir Jésus et dans un sentiment affectueux comme si on l’avait reçu » corporellement et sacrementellement.

Nous avons là une démarche qui aujourd’hui prend tout son sens par la situation exceptionnelle que nous vivons. Par cette communion spirituelle nous exprimons dans le Christ une solidarité avec toutes celles et ceux qui ne peuvent communier de par leur propre réalité : personnes âgées, personnes seules, malades, à l’hôpital, à domicile, en EMS, personnes incapables de communier de par leur handicap…

Nous pouvons aussi dans ce contexte où il n’est plus possible de proposer l’Adoration eucharistique liée à un cadre horaire, de réaliser que dans toutes nos églises se trouve un Tabernacle où Dieu est présent par l’hostie conservée. Rappelons-nous que cette Présence dans nos églises n’a de sens que parce qu’elle nous renvoie précisément vers celles et ceux qui ne peuvent physiquement venir communier…

fr. Michel Fontaine

(photo : fr. Zdzisław Szmańda)

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