Mes yeux ont vu le salut (Luc 2, 22)
Syméon attendait sur le seuil de la porte
Alors il s’écria lorsqu’il reçut l’Enfant :
’’Ô Maître, maintenant de mon cœur, je t’exhorte
Mes yeux ont vu ta gloire Oracle du Puissant’’.
Je peux quitter le monde et venir vers Toi
L’heure est belle, et je sens en moi comme une ivresse
Je ne regrette rien en déposant ma foi.
Marie reprend l’Enfant. Ô Mère de tendresse.
Tous ces infortunés cependant sont mes frères
Ils sont là égarés et cessent tout effort.
Longtemps ils ont marché dans les courants contraires
Ils ont porté leur croix d’un pas lourd à ras bord.
Ils ont ainsi trainé leur pieds endoloris
Laissant couler leur pleur aux sommets de la haine
Leurs pauvres cœurs, toujours saignants, jamais guéris
Ils attendaient l’Amour, dans leurs révoltes vaines.
Une femme prophète, Anne fille de Phanuel
Elle observe, de loin. Très avancée en âge
Et proclamant sa joie, en louant l’Eternel
Regardant cet Enfant, en comprit le message.
Merveilleuse Parole où murmure la vie
Un chant va résonner sur les sommets altiers
Effaçant toute angoisse à cette heure engourdie
L’homme reprend confiance en longeant les sentiers.
Cette chanson là-bas, où dansent les lucioles
Raconte cette histoire à l’homme pèlerin.
Ainsi se lisent tes divines paraboles
Dans un rêve d’azur l’empreinte du Destin.
La petite colombe étend soudain ses ailes
La conduisant là-bas aux abords du Jourdain.
Quand du ciel descendit l’Oracle universelle
Répandant son parfum jusqu’au profond Jardin.
Dieu d’Amour, de pardon, tu fais lever sur nous
L’aurore du salut, délivrant ta Parole
Fertilisant la terre où l’homme est à genoux
En cette humilité, l’espérance est symbole.
Cécile Meyer-Gavillet
Notre-Dame de la Route, 2 février 2022
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