Mardi de la 2ème semaine du Temps Pascal

« ... nous témoignons de ce que nous avons vu... »

Commentaire sur le passage de l'Évangile pour aujourd'hui : Jn 3, 7b-15

C’est précisément dans l'Evangile d'aujourd'hui que nous trouvons la seule phrase dans la Bible où Jésus parle de Lui-même au pluriel : « Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. »

Et ce n’est pas un « pluriel de majesté » (pluralis maiestatis) mais plutôt un « nous » qui désigne l’Église (pluralis ecclesiae), ce qui veut dire que Jésus s’identifie ici avec toute son Église parce que partout où l'Évangile est vraiment prêché, c’est Lui, Jésus, qui est prêché.

Et dans les Actes des Apôtres, nous trouvons un autre exemple d'une telle identification de Jésus avec son Église. À Damas, quand le Christ ressuscité jette le persécuteur des chrétiens Saül au sol, ils lui demande, non pas « Pourquoi persécutes-tu mon Église? » ; mais: « Saül, Saül, pourquoi me persécuter ? » (Actes 9,4)

En outre, les textes sacrés dans lesquels l'Église est représentée comme le corps du Christ, le corps de Jésus, parlent de l'identification du Seigneur avec son Église. On sait que, dans le Nouveau Testament, l'Église est également représentée comme la Bien-Aimée ou comme l’Épouse du Christ. Nous voyons que le Seigneur aime son Église.

Or, il y a des notions de ce qu’est l'Église qui sont peut-être à la mode dans certains milieux mais qui sont incontestablement incompatibles avec la parole de Dieu. Certains peuvent essayer de distinguer la « dimension spirituelle de l'Église » de « l'Église en tant qu'institution ». Mais disons clairement : c’est Dieu lui-même qui nous a créés à la fois spirituels et corporels. De même, le Christ a fondé une Église qui est à la fois spirituelle et institutionnelle.

Oui, nos corps sont imparfaits et soumis à diverses faiblesses et maladies, mais quand le corps est malade, c'est alors qu'on en prend le plus soin. Parfois, par rapport au côté institutionnel de l'Église, nous avons des idées assez absurdes.

L'institution de l'Église est comme un corps. Et nous nous plaignons de l'Église, parce que son corps – comme tout corps – est faible et parfois malade. Au lieu de prendre soin de ce corps et de l'aider à revenir à la santé, nous traitons l’Église comme si elle-même était la maladie, et qu’il faudrait la supprimer.

Mon corps est faible et un peu malade en ce moment. Et bien, dans cette situation, si vous vouliez que je n'aie pas de corps du tout, cela voudrait dire que vous voudriez que je sois mort.

Notons que c’est ça la logique qui est derrière des revendications selon lesquelles l'Église en tant qu'institution n’est pas nécessaire.

Mais, aujourd’hui surtout, revenons à l’Évangile. Revenons à la parole du Seigneur. Et face à de telles critiques ou de telles déclarations, rappelons ces phrases de l'Évangile, où Jésus lui-même s'identifie à son Église : « nous témoignons de ce que nous avons vu » et « pourquoi me persécuter ? »

Basé sur une réflexion du frère J. Salij

Demi-figure d'un homme en costume oriental (Nicodème ?), Rembrandt van Rijn, 1634. Wikipédia.

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