Le jeûne, hier et aujourd’hui

Olivier Catel, Jeûner avec la Bible. Éditions du Cerf 2025, 114 pages.

Un sourire au début de ces lignes consacrées au jeûne. Elles sont écrites le « mardi gras », veille du « mercredi des cendres » ou « carême-prenant ». Leur auteur est un dominicain résidant à Jérusalem qui avoue au début de son livre n’avoir découvert le sens de la pratique du jeûne que depuis qu’il fréquente dans la ville sainte des Juifs qui célèbrent le Kippur et des Musulmans le Ramadan. Donc, des « frères » influencés directement ou indirectement par la Bible.

Je ne fais que présenter cet ouvrage dans ce blog du site dominicain suisse. Je mentionne aussi que ce même blog a déjà fait connaître en 2024 Jérusalem, un cœur de paix , un livre de la même plume que celui que je présente aujourd’hui.

Je ne relève ici que quelques passages concernant l’attitude de Jésus par rapport au jeûne. Ce n’est pas pour lui un sujet central. Quelques rappels issus des quatre évangiles suffiront donc. Les lecteurs habitués à la Bible trouveront eux-mêmes les références adéquates.

Le jeûne de quarante jours au désert est non seulement l’évocation de la marche d’Israël vers la terre promise, mais l’affirmation que seule la Parole de Dieu est nourrissante et non les richesses et le pouvoir terrestre.

Le reproche des disciples de Jean à ceux de Jésus de ne pas jeûner est confondu par la réplique de Jésus qui affirme que le temps des noces ne convient pas au jeûne puisque l’époux est présent. Viendront des temps de tristesse pour laisser place à Dieu. Mais il y a aussi des temps où la présence joyeuse auprès du Christ suffit. Le jeûne sera pour plus tard, quand le besoin s’en fera sentir. Pour l’instant, profitons de la fête, de la musique et des victuailles, de la communion des frères et des sœurs de ce temps de grâce.

Jeûner dans le secret et non pour se faire voir des humains et briller devant eux. Ce jeûne secret est associé à la prière et à l’aumône qui elles aussi doivent garder le secret. Jeûner, c’est habiter son corps d’une autre manière pour mieux laisser Dieu habiter en moi et habiter avec les frères dans le besoin.