Le décès de notre frère Bernard Bonvin

Notre frère Bernard Bonvin est décédé le 21 novembre 2020 dans sa 88^e année, la 65^e année de sa profession religieuse et la 60^e année de son ordination presbytérale. 

Un portrait plus complet du frère Bernard et un récit de sa vie écrit par notre frère Guy Musy peuvent être trouvés en cliquant ici.

Nous confions pleins de gratitude et d’espérance notre frère à la miséricorde divine. Qu’il repose dans la paix du Seigneur.

La messe d’ensevelissement sera célébrée à l’église du monastère d’Estavayer-le-Lac, le mercredi 25 novembre à 9h.30, suivie de l’inhumation au cimetière Saint-Léonard à Fribourg.

Le défunt repose au monastère d’Estavayer-le-Lac.

Une messe de trentième aura lieu le samedi 19 décembre 2020 à 12h au couvent Saint-Hyacinthe, rue du Botzet 8, à Fribourg (il est requis de s’inscrire sur le site kelmesse.org).

Une messe du souvenir sera célébrée à Veysonnaz ultérieurement quand la situation sanitaire le permettra.

En raison des restrictions sanitaires actuelles, les funérailles seront célébrées dans l’intimité.

Au lieu de fleurs, vous pouvez contribuer à la formation des frères dominicains à Fribourg par le Compte postal « Pères Dominicains », Fribourg.

 Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. 

(Mt 11, 25)

Le mot du Prieur provincial de la Province suisse des dominicains :

Parmi les qualités humaines et religieuses que j’ai pu découvrir et apprécier dans les contacts avec notre frère Bernard, c’était surtout sa modestie et en même temps son sens précis du langage, deux qualités qui sans aucun doute distinguent le frère prêcheur. Les moniales d’Estavayer-le-Lac m’ont souvent dit combien elles appréciaient ses homélies quotidiennes. A ses amis le frère Bernard aimait envoyer de temps en temps des « clins d’œil », des petits messages issus de ses méditations et de sa vaste connaissance littéraire.

Ces derniers mois le frère Bernard travaillait à un nouveau livre qui porte le titre « À fleur de mots. Abécédaire », qu’il m’avait donné à lire. Comme un dernier adieu il nous confie ce qu’il entend par « espérer ».

Merci, très cher frère Bernard ! Repose dans la paix de Dieu.

frère Guido Vergauwen

Espérer

Une méditation du frère Bernard Bonvin

« La vigie qui scrute la nuit ne fait pas venir le jour ; tout au plus, elle se prépare à l’accueillir. Il y a dans le fait d’espérer ce vouloir vivre capable de défier le présent et de faire désirer demain. Espérer se rapporte et à l’espoir et à l’espérance, l’espoir se situant plutôt du côté du souhait d’amélioration immédiate de sa vie ou de celle de proches, l’espérance, elle, instillant une dimension de foi dans l’histoire, la sienne et celle du monde. Elle s’ouvre à l’inconcevable dans ce point de fissure où s'annoncerait, sans elle, la chute d'un monde. Les deux nous sortent d’un climat d’incertitude masquée d’inquiétude.

Une espérance, figure de l’évasion hors du monde, fuite de l’ici-bas vers un au-delà sans conflits, est une dérive illusoire. L’espérance véritable fait crédit à des possibles liés à de vraies promesses. Sans enthousiasme délirant, espérer, c’est ne pas attendre de Dieu moins que lui-même :

Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?... ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. (Rm 8, 35 et 39)

Espérer, c’est en tirer les conséquences dans nos présents. La voilure du bateau ne pèse pas lourd en regard du poids de celui-ci ; mais en captant le vent, elle le meut. L’équipage vogue plus allègrement quand il dispose de vent, mais sortirait-il sans compter avec lui, sortirions-nous sans espérer ? »