La croix est une porte

Je ne m'étais jamais rendu compte combien la Passion dans l'évangile de saint Jean se passait à la porte. La porte du palais de Pilate où se déroule pour ainsi dire le procès de Jésus. La porte de la Demeure de Hanne, où Pierre a renié Jésus par tois fois. Et le Golgotha, lui-même, qui était aux portes de la ville.

Est-ce un hasard ? Je ne crois pas. Parler autant de porte ne peut pas être un hasard alors qu'il est question de fêter Pâque dont le nom même signifie "passage". C'est le passage de l'ange de mort, l'ange de la 10e plaie d'Egypte, qui épargna les enfants d'Israël. Il les épargna car leurs portes étaient marqué du sang de l'Agneau.

Deux morceaux de bois brillant du sang de l'agneau immolé et qui sauve de la mort les enfant de Dieu en Exil : vous voyez où je veux en venir !

La croix est une porte ! Une porte entre la vie et la mort, porte dont on pensait qu’elle ne laissait passer que dans un sens et voilà le miracle ! La croix est une porte, un passage, une déchirure dans le ciel, qui ouvre sur le mystère de Dieu.

Chaque fois que nous traçons sur nous le signe de la croix, nous dessinons sur notre corps cette porte à laquelle se tient Jésus lorsqu’il dit : " Voici que je suis à la porte et je frappe Si quelqu’un entend ma voix et ouvre, j’entrerai chez lui." (Ap 3, 20).