Feue la belle escalade !

Le coronavirus rabat-joie

Pas de cortège d’escalade à Genève ce samedi 12 décembre. Le Covid a réduit au silence les fifres et les tambours célébrant « la cacade » d’un duc de Savoie maudit sur les bords du Rhône. Silence de mort dans les ruelles qui montent à l’ancienne cathédrale. La Mère Royaume a remisé sa marmite et les arquebusiers on éteint leurs mèches.

Il faut remonter à l’an 1932 pour mentionner un tel deuil public dans la cité de Calvin. Cette année-là, il est vrai, le cœur des Genevois n’était pas à la fête. Un mois plus tôt sur la Plaine de Plainpalais, de jeunes soldats inexpérimentés, commandés par des officiers irresponsables,  avaient tiré sur des manifestants, laissant derrière eux une dizaine de morts et une soixantaine de blessés. Sur les lieux aujourd’hui, un bloc de granit, comme un météorite égaré, immortalise cette tragédie.

Quel monument vont ériger les Genevois de demain pour commémorer la tristesse de ce samedi 12 de décembre ? Je verrais bien sur le gazon du Jardin Anglais, à deux pas de l’Horloge fleurie, la statue d’un enfant, heureux d’embrasser à nouveau un grand-père ou une grand-mère, après en avoir été privé pendant le long jeûne imposé par un virus meurtrier. On ne guérit le mal que par son contraire !

Fr. Guy Musy

Dans la vitrine d'un chocolatier de la rue de la Croix-d'Or à Genève (photos pour cet article : la rédaction)

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