Échappée belle du Pape
- Fr. Guy
Après bien des essais infructueux, j’écoute sur Victor L’échappée belle du pape. L’auteur, Michel Cool, vaticaniste renommé, adapte un roman des années 90, écrit par Gérard Bessière sous le titre : Le pape a disparu. Une fantaisie qui prônait alors le besoin de liberté et celui de renouer de vrais contacts humains, éprouvés par celui que l’on appelait avant les Accords du Latran « le prisonnier du Vatican ». Bien sûr, les personnages ont changé de nom, mais l’intrigue est sensiblement la même. Notons que le pape François n’a pas attendu cette cassette avant de fuir à sa manière le Vatican.
Impossible de connaître la durée de ce roman, ni la trajectoire de ce pape fugueur qui porte des habits civils, une fausse moustache collée sous son nez.
Après une pause dans sa basilique du Latran, je le laisse sur une autoroute des bords de la Loire avec des trappistes comme chauffeurs et compagnons de route. La suite de l’audition m’apprend que l’un des trappistes est l’un de ses chers amis de jeunesse avec lequel il donnait des spectacles de clown devant un parterre d’enfants mentalement déficients.
L’envie lui prend de renouveler cette lointaine expérience dans le jardin de l’abbaye de son vieil ami, qui est aussi son comparse. Le pape joue au clown. Scandale pour les bien-pensants, mais intense dépouillement de l’acteur d’un tel spectacle. Sous la fourberie de la mise en scène, l’identité du clown se révèle : un homme affamé de vérité se découvre enfin lui-même. Et tant mieux si des enfants handicapés peuvent tirer quelques profits de cette exhibition rigolote. Elle équivaudra aussi à la conversion du pontife. Il n’en veut pas à tel cardinal félon qui attendait ce moment pour prendre sa succession, ni aux médias injurieux qui le calomniaient après sa disparition.
Je passe sur beaucoup de détails futiles et inutiles avant d’en venir au retour du pape à Rome un jour de Pentecôte. Le pape qui bénit la foule ce jour-là ressemble comme un frère jumeau à celui qui s’est échappé du Vatican il y a moins de sept jours. Mais c’est un pape converti. Comme l’apôtre Pierre, son prédécesseur, que nous fêterons demain. Voilà qui change tout.
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