Dieu dans le stade
- Fr. Guy
François-Xavier Amherdt, Dieu est dans le stade. Nouvelle Cité, 2024, 195 pages.
Les derniers JO de Paris ont provoqué une vague d’articles et d’ouvrages littéraires. On ne s’étonnera pas de voir figurer sur la liste des auteurs le nom de l’abbé F.-X. Amherdt, prêtre du diocèse de Sion en Suisse depuis 1984. Une vie partagée entre engagement universitaire et pastoral, mais aussi en activités sportives et même musicales.
Je m’en voudrais de ne pas mentionner des chapitres tels que « Dieu est arbitre », « Le sport, religion universelle du 21ème siècle ? » et « Ce que dit la Bible sur le sport ».
Les conclusions du livre témoignent que l’auteur est bien conscient de la dureté des compétitions sportives. Il leur arrive parfois d’être déshumanisantes. En fait, elles révèlent notre quotidien pas toujours admirable. Mais l’abbé Amherdt refuse le pessimisme. Car Dieu a aussi sa place au stade. Les Églises devraient le comprendre et participer au débat sur l’humanisation des activités athlétiques que ce soit de compétition ou de loisir.
Et voici les toutes dernières lignes de ce livre. Elles en livrent le sens profond et inattendu. De nouvelles paraboles :
« Il n’y a aucune raison pour que le levain de l’Évangile ne traverse pas la pâte de l’univers sportif (…) Pourquoi donc la joie biblique ne travaillerait-elle pas de l’intérieur les réalités sportives pour leur conférer ce surplus d’humanité et de divinité qui caractérise le message de la Bonne Nouvelle ?
Le Royaume de Dieu est semblable à la joie d’un compétiteur ou d’un spectateur qui se réjouit de la victoire de l’équipe adverse et l’en félicite au terme de la plus belle des parties fair-play sans cartons jaunes ni sanctions disciplinaires. Avec Dieu pour arbitre dans le stade ».
J’ajoute aux propos de F.-X. que beaucoup de jeunes vicaires de mon temps, portant soutane, initièrent au football les jeunes qui leur étaient confiés. Une pastorale originale qui donna beaucoup de fruits. Un contemporain genevois vient de me le confirmer. Il me parle d’un de ces jeunes vicaires sportifs : « Sans lui, je serais aujourd’hui un bandit ! ».
Alors que sort aux Éditions Nouvelle Cité le livre de F.-X. Amherdt, les Éditions du Cerf annoncent la parution d’un ouvrage sur le même thème composé par un historien breton et intitulé « Plus vite, plus haut, plus fort ». Le lecteur aura reconnu la devise olympique suggérée au jeune de Coubertin par le Père dominicain Henri Didon. Ce livre de plus de 300 pages raconte cette origine et cette aventure. Le récent bulletin « Prêcheurs » de la Province dominicaine de France vient de le présenter : « C’est ainsi que celui qui est un prédicateur renommé va rester dans l’histoire. Son attention au sport s’inscrit dans la logique d’une vie dominée par la volonté de réconcilier le catholicisme et la société moderne. Le père Didon est le témoin passionnant des mutations et des tensions qui ont ébranlé le catholicisme français dans la deuxième moitié du XIXème siècle ».
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