Deuxième dimanche de Pâques
Comme nous le voyons, le corps du Christ ressuscité transcende les lois de la physique. Il vient vers ses disciples malgré la porte fermée.
Et pourtant, son corps est sans aucun doute réel, puisqu'il ordonne à l'incrédule Thomas de toucher ses blessures.
Cette porte fermée, cependant, indique quelque chose de plus que l'incompréhensible transformation spirituelle de son corps réel par sa résurrection.
En effet, Jésus ressuscité a le pouvoir de venir à moi même lorsque je me ferme devant Lui. Mais à une condition. Car notons que le Ressuscité n'est apparu à aucun homme de mauvaise volonté. Il n'est pas apparu à Caïphe, ni à Hérode, ni à Pilate.
Mais il est apparu à son persécuteur Saül, parce qu'il a reconnu la bonne volonté de cet homme alors perdu. C'est pourquoi il est venu à Saül, même si la porte de son cœur était semble-t-il fermée devant lui.
Quand il est venu vers ses disciples, Jésus leur a montré ses mains et son côté. Et il a fait cela non seulement pour témoigner de son identité. En réalité, les blessures sur son corps sont une preuve d'amour. Montrer les blessures était plus poignant que des mots tels que « Regardez combien je vous aime ! »
Et ces blessures étaient aussi une preuve de la victoire du Christ. En montrant ses blessures, Jésus dit : « Voyez que la victoire ultime appartient vraiment à l'amour ! »
Et ensuite, Jésus a donné à ses disciples le pouvoir de pardonner les péchés. Ce geste est comme une répétition de l'acte créateur. Nous lisons dans la Genèse que lorsque Dieu a fait l'homme, il a insufflé un souffle de vie dans ses narines.
Maintenant, le Ressuscité souffle aussi sur ses disciples, et ce n'est plus le souffle de la vie ordinaire, mais le Saint-Esprit lui-même. Car la différence entre la première création et la nouvelle création faite par la puissance de la Passion et de la Résurrection du Christ Seigneur est à peu près de la même ampleur que la différence entre le Ciel et la Terre ; le Ciel où nous serons dotés de la vie éternelle.
Commentons la venue du Christ auprès de l'incrédule Thomas : voici que le blessé vient auprès du blessé.
Le Christ, blessé par l'amour, vient à Thomas, qui, lui, est blessé par l'incrédulité. Le Sauveur a montré à Thomas les blessures qui Lui ont été infligées et l'a ainsi guéri des blessures de son incrédulité.
Thomas n'a pas seulement déclaré de manière empirique qu'il s'agissait des mêmes blessures qui ont causé la mort de Jésus sur la croix. Quelque chose de plus lui est alors arrivé – Thomas a compris que l'amour et la grâce découlaient des blessures de Jésus, qu'elles étaient les blessures du Sauveur.
C'est à ce moment-là que Thomas a cru.
Basé sur une réflexion du frère J. Salij
Illustration en musique : l'antienne Haec dies dans la tradition dominicaine
Le frère Stefan Ansinger chante, en latin :
Haec dies quam fecit Dominus, exultemus et laetemur in ea, alleluia.
Confitemini Domino, quoniam bonus, quoniam in saeculum misericordia eius.
Une traduction française :
Voici le jour que fit le Seigneur, soyons dans l'allégresse et réjouissons-nous en lui. Alléluia.
Louez le Seigneur, car il est bon, car sa miséricorde demeure à jamais.

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