Déliez-le et laissez-le aller !

Un mot pour le dimanche de Lazare

A l’injonction de Jésus qui le somme de sortir de son tombeau, l’ami Lazare apparaît au grand jour, mais à la stupeur de ceux qui assistent à la scène. C’est une momie qui se dresse devant eux, ficelée de bandelettes qui lui couvrent le visage et le reste du corps. Il faut donc libérer le ressuscité de ces séquelles morbides pour reconnaître qu’il s’agit bien d’un vivant. Les proches de Lazare s’exécutent et, pour obéir au Maître, ils ne le retiennent pas ; ils le laissent s’en aller.

Quelle que soit l’authenticité de ce récit, je l’applique au mort vivant que je suis. Le baptême a fait de moi un ressuscité. Du moins, il a infusé en moi les germes d’une vie nouvelle qui ne demande qu’à exploser. Et me voilà encore emmailloté de bandelettes, prisonnier de mes peurs, de mes à priori, du regard des autres, hésitant à prendre la large, à courir l’aventure de la liberté des enfants de Dieu.

Il ne suffit pas de renaître. Il faut encore en prendre le risque et s’exposer aux aléas de la vie nouvelle.

fr. Guy Musy

La Résurrection de Lazare: scene d'une iconostase, début du 13ème siècle, monastère Sainte-Catherine du Sinaï. Wikimédia.

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