Commentaire sur l'Évangile de dimanche

Pour la 23ème semaine du Temps Ordinaire

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

Ces paroles du Seigneur Jésus de l'Évangile d'aujourd'hui (Mt 18, 15-20) ont été merveilleusement commentées par Saint Ignace d'Antioche en l’année 108, il y a plus de 1900 ans.

Saint Ignace écrivait : « Notre Seigneur a dit que, quand deux ou trois sont réunis en son nom, il est là, au milieu d’eux. … Pensez donc, mes frères, combien doit être puissante notre prière lorsque non pas deux ou trois, mais toute l'Eglise se réunit …. ». Il parle, bien sûr, de l’Eucharistie : c’est ce que nous faisons lors de chaque messe.

Il est difficile d'imaginer quelque chose de plus intime que la foi. Ma foi est quelque chose qui se trouve au fond de mon cœur. Mais en même temps, la foi exige une communauté. La foi est la redécouverte du fait que je suis un enfant de Dieu. Mais dans l'étape suivante, je réalise que je ne suis pas le seul enfant de Dieu. Dieu a des milliards d'enfants.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :

 Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain.  Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. 

 Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. 

Mt 18, 15-20

Nous recevons de nombreux dons directement de Dieu. Mais nous recevons aussi de nombreux dons de notre prochain, et alors, de la communauté.

Pourquoi ?

Parce que Dieu veut nous donner ses bénédictions de telle sorte que nous ayons aussi la possibilité de nous bénir les uns les autres. Dieu veut que nous, Ses enfants, soyons liés par un amour mutuel.

C'est ainsi que nous devons parler des sacrements. Les sacrements sont des signes visibles du don gratuit (de la grâce) de Dieu et ils réalisent ce don de Dieu. Ces signes sont institués par le Christ et confiés à l'Église. Et nous les recevons par la médiation de l'Église.

Jésus donne sa grâce dans le contexte de son Église. « Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel ».

Il faut parler ici du sacrement de la réconciliation. La confession de nos péchés est une caractéristique fondamentale des chrétiens depuis les premiers siècles. Mais quel est le signe visible de ce sacrement ? Le dialogue avec le prêtre est le signe de notre réconciliation avec Dieu et avec nos frères. Et ce sacrement – la confession de mes péchés, que j'énumère avec précision, à voix haute, à un prêtre – est indispensable (dans des circonstances normales) si je veux être sauvé.
 
Nous devons confesser nos péchés si nous voulons être pardonnés. Pourquoi ? Car le Christ donne sa grâce dans le contexte de son Église. Jésus disait à ses apôtres, qui étaient pourtant les premiers prêtres de l’Église, « tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel ». Ces mots peuvent être une grande consolation pour le pécheur pénitent qui a le courage d'aller se confesser.

La foi d’un individu est semblable à une étincelle qui tombe d'un feu – il est plutôt certain qu'elle s'éteindra. Nous avons besoin d'une communauté de foi pour pouvoir nous donner mutuellement de la lumière et de la chaleur – pour pouvoir nous stimuler mutuellement à une foi zélée et à la fidélité aux commandements de Dieu. La présence de la communauté et la médiation de l'Église étaient dès le début dans les plans de Jésus-Christ.

Bon dimanche !

 

Pour ce dimanche, un peu de musique de l'Église primitive : une version en araméen du psaume 52 (53) chantée en présence du pape lors de son pèlerinage en Géorgie en 2016.

Dans son coeur, le fou déclare : « Pas de Dieu ! » Tout est corrompu, abominable, pas un homme de bien. Des cieux, le Seigneur se penche vers les fils d'Adam pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu.

« En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » Un détail de « La dernière prière des martyrs chrétiens » par Jean-Léon Gérôme, 1883 (Wikipédia)

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