Claude Fol (1934–2024)

  • Fr. Guy

Un homme engagé jusqu'à l'oubli de soi

On me communique le décès subit de Claude Fol au retour d’un voyage en Belgique. Encore une mauvaise nouvelle, inattendue celle-là. Je crois que Claude me précédait de deux ans dans cette vie. Pour moi, il fut d’abord le frère d’André qui m’invita à l’AOT (Atelier œcuménique de théologie). Puis il devint mon compagnon à la COTMEC (Commission Tiers-Monde de l’Église catholique) dont il assura la continuité, puis mon ami à la CDB (Communauté de base).

Plusieurs images que je garde de cet homme courageux, tourné vers les plus faibles jusqu’à s’oublier lui-même. Je ne peux oublier Claude debout de très longs moments dans un « cercle du silence » sur la Place du Cirque manifestant son indignation contre les injustices et son soutien aux victimes. Cette stature et cette posture m’avaient alors impressionné. Tout le contraire du défaitiste qui quitte le combat sous prétexte qu’il n’y a plus d’espoir de vaincre et de durer.


Célébration d’adieu à Claude à la chapelle St-Marc à Onex dont il était le principal animateur et le humanitaire ou ecclésial. Quelques témoignages poignants insérés dans la liturgie. Je retiens celui de sa fille Geneviève, de son très cher ami Yvon, celui d’Odile pour évoquer la COTMEC et la CDB. Toute une vie donnée aux plus faibles et à l’oubli de soi. Je note en passant l’influence du scoutisme dans cette vocation et je me souviens encore de l’arrivée à l’Abbaye d’Hauterive de ces jeunes – le clan Psichari genevois – qui avaient parcouru à pied tout le chemin de Genève à Hauterive pour assister au triduum pascal. Claude et Yvon devaient en faire partie.

La présence invisible mais bien vivante de ces amis qui se retrouvent, de s’embrasser et de se dire ce qu’ils étaient devenus depuis des années. Une Église encore bien vivante malgré ses cheveux gris ou blancs. Elle ne passe pas inaperçue auprès des plus jeunes. Ce que j’ai vu et entendu me le confirme. Et tout cela grâce à toi, cher Claude. Tu fus un témoin de l’amour de Jésus jusqu’au terme de ta belle et longue vie. C’est ton héritage le plus précieux.

Le Pasteur de Haller, présent lui aussi à cette célébration, nous a gratifiés d’une belle prédication sur un verset de Matthieu 25 : « J’étais malade et en prison et vous êtes venus me visiter ». Je n’avais jamais aperçu la concomitance de ces deux axes de compassion.

(photo grâce à la famille de Claude Fol)

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