Jésus est le Messie
Saint Augustin, décrivant l'histoire de sa conversion, dit qu'il en est finalement arrivé à un point tel qu'il savait avec certitude que Jésus était le Fils de Dieu et le Sauveur, et que toute la vérité sur le salut se trouve dans l'Église catholique, et pourtant il était encore incroyant. (Les Confessions, livre VII)
Il était encore un non-croyant, car il ne s'agenouillait toujours pas devant Jésus, ne lui ouvrait pas son cœur, ne se mettait pas à boire à la source de sa grâce.
Il semble que la foule des gens qui se disputaient à propos de Jésus dans l'Evangile (Jn 7, 40-53) d'aujourd'hui était totalement incrédule. Même ceux qui disaient : « Celui-ci est vraiment un prophète » et ceux qui disaient : « Celui-ci est le Messie » — même ces gens étaient encore des non-croyants. Ils ont regardé Jésus depuis une perspective de sympathisants. Ils ne s'étaient pas encore agenouillés devant Lui. Ils n'avaient pas encore vu leur Sauveur en Lui.
L'évangéliste Jean note qu'il y avait aussi des gens dans la foule qui parlaient de Jésus avec mépris, et même certains qui voulaient appeler la « police » contre lui.
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.
L'Évangile montre ensuite la maturation de ces personnes : certains mûriront dans la foi au Seigneur Jésus, et d'autres dans la haine et le rejet de Jésus. Tout a commencé par le fait que les gardes n'ont pas osé arrêter Jésus. Et plus encore, ils vont même jusqu'à s'excuser : « Personne n'a jamais parlé comme cet homme parle ».
Aujourd'hui, le Seigneur parle à travers ses disciples : par la bouche, les actes et les personnalités même de ses disciples. Il serait si beau, si de plus en plus de témoignages de cette vérité rayonnaient à travers nous, à travers nos propres personnes – des témoignages de la puissance et de l'amour dont Jésus était rempli.
« Cette foule ne sait rien de la Loi ! » – disent les pharisiens aux gardes. C'est un signe que les pharisiens sont loin de Dieu. Dieu ne méprise personne. Dieu ne fait pas de différences entre les doctes et les simples d'esprit. Il ne méprise pas même le plus grand pécheur, et pour les gens simples et les pauvres, il a surtout beaucoup d'amour.
Seul un des pharisiens, Nicodème, a eu le courage de s'opposer à l'opinion de son entourage et nous fait remarquer qu'un sens ordinaire de la vérité exige de ne pas rejeter Jésus tant que l'on ne sait pas ce qu'il fait et enseigne. (« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »)
Mais Nicodème a été durement repris (« Serais- tu, toi aussi, de Galilée ? »).
« Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. » – c'est ainsi que l'évangéliste termine sa description. Certains mûriront dans la foi, mais d'autres s'opposeront à Jésus, jusqu'à ce qu'ils le conduisent à Sa mort sur la Croix.
Basé sur une réflexion du frère J. Salij

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