Cathédrale Saint-Nicolas

Je survole Grandir, modeste magazine catholique romand qui présente dans le deuxième numéro de cette année 2025 un guide de la cathédrale de Fribourg. Le titre est à la fois original et suggestif : « Entrez et voyez ! ». Le chanoine Claude Ducarroz, qui en est l’auteur, est passionné par sa cathédrale. Pendant plusieurs années, il fut Prévôt du Chapitre de cette vénérable institution ; il en connaît donc les tours et les contours, les coins et les recoins. Ce que confirme son bref entretien avec Grandir. L’auteur et l’éditeur (Cabédita) ont voulu que ce guide soit accessible à tout venant et aux bourses les plus modestes.

Je ne relève que trois points qui ont retenu l’attention des journalistes.

Tout d’abord, du côté de l’histoire. En 1481, Fribourg entre dans la Confédération helvétique, grâce à l’intervention, dit-on, du frère Nicolas de Flue. Un événement évoqué par le fameux vitrail de Josef Mehoffer, créé entre 1915 et 1918.

Le baptistère gothique flamboyant (1499) retrace en quatre tableaux le baptême du Christ, conforme aux Écritures. Une lecture imagée en révèle le secret : avant d’être baptisé, il faut être évangélisé.

Enfin, la beauté des vitraux et de la rosace. Les couleurs du vitrail de Mehoffer consacré aux martyrs sont particulièrement intenses. Beaucoup d’audace dans la représentation de corps nus pour souligner l’amour total de celui qui se donne tout entier. Quatre figures féminines évoquent le rôle de l’Église dans le monde et celui de la femme dans l’Église.

À contempler aussi les verrières de la chapelle du Saint-Sépulcre, une œuvre de Manessier qui annonce, dans un décor sépulcral, une prochaine résurrection.

Le guide dont je parle a été rédigé au cours de l’année jubilaire célébrant le centième anniversaire de la cathédrale, qui n’était que collégiale avant cette date. Le chanoine Ducarroz est un bon historien. Mieux vaut faire référence à un jubilé célébré sous le pontificat du pape François qu’à la fondation du Chapitre de Saint-Nicolas, qui remonte au pape Jules II, de moins bonne réputation.